4uatre : revolucionario
disque DAPHENEO 9910
Tangueros de tous les
pays, unissez-vous !!!
La culture argentine a
toujours balancé entre la plaine et la ville, entre la littérature "gauchesque"
du Martin Fierro et la poésie du faubourg du jeune Borgès, entre les danses
populaires de la pampa et le tango des "lupanars'".
Conçu à la fin du siècle
dernier, dans un contexte similaire à celui du jazz, le tango peut revendiquer
les caractéristiques d'universalité, de syncrétisme et d’évolution de ce
dernier. Issu des "maisons closes" de Buenos Aires ou de Montevideo (beaucoup
revendiquent la paternité...), cette "fleur de pavé", véritable danse de
marlous, est d'abord rejetée par la bonne société argentine. Le tango n'obtient
ses lettres de noblesse qu'après son succès et son renouveau parisien des années
dix ; c'est alors qu'il obtiendra la légitimité dans sa terre natale qui lui
permettra des développements futurs.
L'orchestration primitive
du tango : piano, flûte, violon puis bandonéon, a beaucoup évolué au cours de ce
siècle et a connu toutes sortes de déclinaisons. Le saxophone a été de
nombreuses fois utilisé dans les formations de tango, mais les exemples de
quatuor de saxophone seul sont rares dans l'histoire du tango.
Le quatuor 4uatre poursuit
depuis des années une démarche originale, allant à la rencontre des musiques et
des musiciens les plus variés de la planète. Au carrefour des musiques
contemporaines, actuelles, populaires ou savantes, ce quatuor multiplie les
échanges et suscite de nombreuses créations et performances. Témoin, ce condensé
d’histoire du tango qu’ils viennent de concocter, alliant danses traditionnelles
argentines, tangos classiques de Salgan ou de Matos-Rodriguez, tangos modernes
de Piazzola – arrangés par deux grands compositeurs argentins : Gustavo
Beytelmann et Osvaldo Calo - et créations contemporaines de T. Gubish, E. Giecco
ou du français T. Escaisch. Ils nous démontrent (si c’était encore à prouver),
que le tango continu d’affirmer, son caractère unique, malgré toutes les
transformations que l'histoire continue de lui faire subir. Digérant toutes les
nouveautés, cette musique pourtant née avec une forte saveur nationale, est
maintenant devenue plus que cosmopolite : universelle.
Un disque à l’amour de la culture argentine (jusqu’à la
cuisine !) et de l’un des plus beaux fleurons de la musique populaire.
Tangueros
of the world, unite !
Argentinian culture has always swung between the plain and the city,
between the gaucho literature, such as Martin Fierro, and the suburban poetry of
the young Borgès, between the folk dances of the pampa and the tango of the
brothels.
Originating at the end of the last century in a similar context to jazz,
tango shares with it universality, eclecticism and the ability to evolve. Born
in the houses of ill repute of Buenos Aires and Montevideo (many claim paternity...),
this flower of the gutter, a genuine bad boys’ dance, was at first rejected by
respectable Argentinian society. Tango only earned its honourable status after
its success and rejuvenation in Paris in the 1910’s. It is then that it earned
its legitimacy in its native country, which allowed future developments. The
primitive orchestration of tango : piano, flute, violin, and then bandoneon, has
evolved a lot in the course of the century and has known all kinds of
declensions. Saxophone has been used numerous times by groups playing tango, but
examples of saxophone quartets are rare in the history of tango.
The 4uatre quartet has been pursuing for years an original approach, keen
on discovering the most varied range of music and musicians from all over the
world. At the crossroads of contemporary, modern, folk and academic music, this
quartet exchanges styles and experiences with different musicians, and
instigates numerous creations and performances.
As a proof, this summary of the history of tango that they have concocted,
allying traditional Argentinian dances, classical tangos by Salgan and
Matos-Rodriguez, modern tangos by Piazzola - arranged by two great Argentinian
composers, Gustavo Beytelmann and Osvaldo Calo - and contemporary compositions
by T. Gubish, E. Giecco and by the French T. Escaisch. They show us (if further
proof were needed) that the tango continues to affirm its unique character,
despite all the transformations that history subjects it to. Digesting all new
styles, this music, though born with a strong national flavour, has now become
more than cosmopolitan, universal.
This recording is a tribute to Argentinian culture (including its cuisine
!) and to one of the most beautiful emblems of folk music.
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